Bertrand Fourcade, responsable scientifique au sein du Département Sciences Physiques, Ingénierie, Chimie, Énergie (SPICE) de la Direction des opérations scientifiques (DOS)
Quelle est l’histoire de votre recrutement à l’ANR ?
Je suis responsable scientifique à l’ANR depuis 2018, mais je suis avant tout professeur de physique à l’Université de Grenoble. Mon domaine est la modélisation, entre physique et biologie cellulaire. L’emploi du temps d’un professeur d’université est divisé en trois : un tiers doit être consacré à l’enseignement, un tiers à la recherche, un tiers à l’administration. J’ai choisi de faire ce tiers – plus qu’un tiers en réalité – à l’ANR plutôt qu’à l’université, par curiosité.
Quel est votre rôle à l’ANR ?
Le rôle de responsable scientifique varie énormément en fonction des départements, des comités d’évaluation scientifique (CES) dont vous avez la charge, etc.
Pour ma part, je m’occupe de quatre CES de l’Appel à projets générique (AAPG) – un travail d’équipe mené avec quatre chargés de projets scientifiques. Je dois faire en sorte que ces CES fonctionnent bien. J’échange beaucoup avec les présidents et les bureaux des comités, je les accompagne, je traduis le langage de l’ANR en langage de laboratoire.
Je participe aussi à l’écriture des appels, à des réunions « inter-CPP » (Comités de Pilotage de la Programmation) pour définir la programmation de l’AAPG, ou encore à des appels à projets régionaux en tant que rapporteur.
Qu’est-ce qui vous plaît plus particulièrement dans ce poste ?
Parler à des gens qui ne sont pas de ma communauté scientifique ! Je ne suis pas l’avocat de mon champ disciplinaire : j’aime voir ce qui se passe ailleurs, identifier les signaux faibles, comprendre les thématiques émergentes qui vont structurer la recherche dans les années à venir. Et puis, je vois de belles choses, des projets de recherche passionnants, menés par des gens remarquables. Il m’arrive d’en être un peu jaloux ! Mais je sais que ce que je fais à l’ANR est essentiel pour le bon fonctionnement de la communauté : il est impératif de maintenir le lien avec les laboratoires pour éviter tout dévoiement.
